L'élasticité neuronale (ou plasticité neuronale) est la capacité du cerveau à créer, renforcer, affaiblir ou éliminer des connexions entre les neurones en fonction de l'expérience et de l'apprentissage.
Dans ce simulateur, vous pouvez observer comment les connexions neuronales se renforcent avec la répétition des stimuli.
Force de connexion: 0%
Nombre de stimuli: 0
Aucune stimulation
L'élasticité neuronale repose sur le principe "les neurones qui s'activent ensemble, se connectent ensemble" (Hebb, 1949). Voici les phases principales:
Cette capacité est fondamentale pour l'apprentissage, la mémoire et l'adaptation à de nouvelles expériences.
Une infirmière expérimentée interpelle un médecin en fin de garde, visiblement tendu:
« Docteur, j'ai l'impression que les consignes changent tout le temps sur ce patient. On ne sait plus quoi faire, et ça crée de l'insécurité dans l'équipe. »
« On fait au mieux, suivez ce qui est écrit dans le dossier. »
Résultat: frustration de l'infirmière, sentiment d'invisibilité, tension accrue.
« Si je comprends bien, tu ressens de l'instabilité dans les décisions et ça génère un stress dans l'équipe, c'est bien ça ? »
(pause, validation non verbale de l'infirmière)
« Merci de me le dire. Ce matin on a dû ajuster le protocole en urgence, mais on aurait dû mieux vous l'expliquer. Je vais prendre 2 minutes pour clarifier les consignes. »
Conclusion: Une reformulation bien placée ne fait pas "perdre du temps" - elle stabilise l'équipe, renforce la confiance, et protège le patient.
Un chef de bloc remarque des tensions récurrentes entre les chirurgiens et les infirmiers de salle lors des changements rapides entre deux interventions. Les chirurgiens se plaignent de délais "trop longs", tandis que les équipes paramédicales se sentent "pressées et non écoutées".
Schéma figé: "Le bloc doit aller plus vite. L'équipe doit s'adapter au rythme du chirurgien."
« Les chirurgiens ont raison, chacun doit faire des efforts pour accélérer le rythme. Adaptez-vous ! »
Résultat: tensions persistantes, stress accru, sentiment d'injustice chez les équipes paramédicales.
Et si on faisait tout l'inverse ? Et si, au lieu d'imposer un rythme, on le co-construisait ?
Le chef de bloc propose un test sur 2 semaines:
Message clé: L'innovation au bloc ne passe pas seulement par la robotique ou les protocoles. Elle commence quand on accepte de penser autrement, même dans un cadre très normé.
Un interne conteste publiquement la décision d'un médecin sénior concernant la priorité d'un scanner. Le ton monte, les infirmiers autour se crispent, l'ambiance devient électrique. Tout le monde attend la réaction du sénior.
« C'est moi qui décide ici ! Tu n'as pas à remettre en question mes décisions devant tout le monde ! »
Résultat: tension accrue, malaise dans l'équipe, détérioration du climat de travail.
Plutôt que de répondre immédiatement sous l'effet de l'énervement, le médecin sénior applique la méthode STOP:
Il fait une pause de 2 secondes avant de réagir.
Inspire profondément pour réduire l'activation physiologique.
Prend conscience de ses propres émotions (colère, tension), et de la situation: une remarque peut-être maladroite, mais issue d'un stress partagé.
Répond calmement: « Je comprends que tu sois inquiet. On en parle dans 10 minutes une fois les urgences stabilisées. Merci de ton implication. »
À retenir: Le leadership ne se mesure pas dans le calme, il crée du calme là où il n'y en a pas. La régulation émotionnelle est une compétence neuronale entraînable.